Rapports de recherche du Projet National EMACOP
Synthèse de la tranche 1
Résumé de la synthèse.
Le projet EMACOP est structuré sur la base de deux groupes de tâches (les tâches S dites « systèmes ou ingénieur » et les tâches O dites « outils ou recherches ».
En ce qui concerne le premier groupe, les tâches S1, S2, S3 sur les systèmes houlomoteurs d’une part et S5 sur les systèmes hydroliens d’autre part ont été lancées dès la tranche 1.
En ce qui concerne le second groupe, les tâches O1, O2, O4 sur l’étude du rendement, de la survivabilité, du potentiel exploitable et de l’impact sur le génie civil respectivement ont été lancées aussi en tranche 1.
Synthèse de la tranche 2
Résumé de la synthèse.
Ce rapport présente une synthèse des travaux de la deuxième tranche du projet national EMACOP (Energies marines, côtières et portuaires) qui s’est déroulée de novembre 2013 à mars 2016.
Le projet national EMACOP s’intéresse aux ouvrages maritimes et portuaires pouvant supporter un dispositif de récupération de l’énergie marine renouvelable. Il a pour objectif principal d’étudier les modalités de mutualisation de la fonction de protection des ouvrages maritimes et portuaires et celle de récupération de l’énergie marine renouvelable grâce à des technologies houlomotrices, marémotrices ou hydroliennes.
Le projet EMACOP est structuré autour de deux thèmes principaux, le thème S « systèmes ou ingénieur » et le thème O « outils ou recherches ». Les résultats de tranche 2 de ces deux thèmes sont synthétisés dans le présent document. Les actions de valorisation en lien avec les résultats établis dans le cadre du projet national EMACOP figurent également dans cette synthèse.
Thème 1 : S1 – Systèmes houlomoteurs sur ouvrages neufs
Evaluation du potentiel énergétique de la houle devant les ouvrages de protection de Saint-Jean-de-Luz et de l’énergie récupérée par un système houlomoteur SSG.
Ce rapport rend compte du travail réalisé conjointement par le laboratoire SIAME et par CASAGEC Ingénierie pour le site de Saint-Jean-de-Luz au cours de la première tranche du projet EMACOP. Le travail comporte deux volets :
- Un volet destiné à déterminer les statistiques de vagues en différents points au pied des ouvrages existants : Ces statistiques de vague ont été reconstituées sous la forme d’une statistique annuelle à partir de simulations par le logiciel SWAN de la propagation des vaques, partant de la base de données ANEMOC des houles au large. Le phénomène de marée est pris en compte dans la simulation afin d’avoir une meilleure précision sur le dimensionnement des ouvrages récupérateurs de houles.
- Un volet destiné à évaluer l’énergie récupérée par un système houlomoteur. Pour la première tranche, la technologie retenue est celle d’un système houlomoteur exploitant le franchissement des vaques et le recueil de l’eau dans des bassins à différents niveaux. Une étude bibliographique a d’abord permis de reconstituer la fonction de récupération de l’énergie pour un système « Slot Cone Generator » (SSG) pour une hauteur moyenne de l’eau donnée et pour une hauteur de houle au pied de l’ouvrage. Cette fonction de récupération a ensuite été appliquée aux statistiques annuelles de houle et de marée. Ce travail permet d’accéder, pour un dimensionnement donné d’un système SSG, à une évaluation de l’énergie annuelle recueillie, ainsi qu’à une identification de la quantité d’énergie récupérée selon les niveaux de houle et les conditions de marées.
Etude de préfaisabilité pour l'implantation de systèmes récupérateurs d'énergie houlomotrice.
Energie de la Lune (EDL), cabinet d’ingénierie en Energies Marines Renouvelables et génie Océanographique propose son expertise pour étudier la faisabilité d’installation de systèmes récupérateurs d’énergie houlomotrice dans la zone de la Baie de St Jean de Luz.
La mission d’Energie de la Lune est de proposer son expertise pour réaliser :
- Une étude technologique : comprenant l’état de l’art industriel et le degré de maturité des
technologies, - Une étude environnementale,
- Une étude de raccordement électrique,
afin de s’assurer de la faisabilité technique d’intégration d’un tel projet.
Evaluation du potentiel houlomoteur le long de la nouvelle route du littoral à la Réunion.
Le projet National de Recherche et Développement EMACOP (Energies MArines COtières et Portuaires) a pour objectif d’étudier et de promouvoir le développement de systèmes de récupération d’énergie marine adaptés aux structures portuaires et côtières le long des côtes françaises.
Le présent rapport correspond au thème S1 « Systèmes houlomoteurs sur ouvrages neufs » du projet EMACOP. L’objectif de l’action du thème est d’estimer le potentiel houlomoteur de trois sites français (le port de Calais, la Nouvelle Route du Littoral de La Réunion, Saint-Jean-de-Luz) dans le cadre de l’implantation de nouveaux ouvrages, en vue d’y installer des systèmes houlomoteurs. Ce rapport traite uniquement de la Nouvelle Route du Littoral, dont l’étude du site fut confiée à Egis.
Etude de préfaisabilité de la récupération de l'énergie de la houle par un système associé aux ouvrages portuaires.
Ce rapport comporte :
- une revue sommaire de technologies houlomotrices potentiellement candidates au déploiement sur une digue comme celle protégeant le futur port de Calais. L’accent est mis sur les technologies ayant fait l’objet de développements qui semblent significatifs, au moins sur modèles physiques, et pour lesquelles un minimum de littérature technique existe. Ces technologies sont principalement la colonne d’eau oscillante de la société Wavegen, implantée sur la digue de Mutriku, en Espagne, à ce jour la seule ferme houlomotrice de ce type dans le monde, la technologie à franchissements dite SSG portée par la société norvégienne WAVEnergy AS et la technologie de flotteur avec bras articulé de la société israélienne SDE.
- une analyse du potentiel houlomoteur sur le site de la future grande digue d’abri du Port de Calais (projet de Calais Port 2015). Le calcul est réalisé à partir d’une base de données horaires d’états de mer par petits fonds au droit de la future digue. Cette base de données est issue d’un travail de reconstitution des états de mer sur une période d’un peu plus de 15 ans entre septembre 1992 et décembre 2007 à l’aide d’un modèle intégrant plusieurs grilles emboîtées de résolution croissante. Le transfert côtier est réalisé en tenant compte des variations (horaires) de niveau d’eau induites par la marée astronomique. Le calcul montre que la puissance de houle incidente au droit du futur ouvrage est faible : elle ne dépasse pas quelques kW/m en moyenne annuelle.
Optimisation du dimensionnement sur le site de Saint-Jean-de-Luz d'un ouvrage houlomoteur à franchissement de type SSG.
Après un bref rappel du climat de houle en face des ouvrages de protection de la baie de Saint-Jean-de-Luz, un état de l’art complet sur l’optimisation d’un récupérateur de houle à franchissement de type SSG a été réalisé. En effet, la tranche 1 avait pour but de réaliser une estimation de la puissance récupérable pour un tel ouvrage. La présente étude vise à optimiser les caractéristiques de l’ouvrage pour améliorer le rendement d’énergie récupérée. Les choix d’optimisation sont ensuite définis avec les formules de prédiction présentées dans l’état de l’art et sont appliqués au site de Saint-Jean-de-Luz. Les résultats permettent de dresser les premiers plans d’implantation de trois solutions envisageables.
Evaluation de l'énergie récupérée devant les ouvrages de protection de Saint-Jean-de-Luz par un système houlomoteur de type volet oscillant.
Ce travail a été réalisé dans le cadre de l’axe S1 « Ouvrages neufs ». La désignation « Ouvrages neufs » signifie que l’on s’intéresse à un site sur lequel un ouvrage de défense côtière pourrait être construit ou reconstruit. L’ouvrage en question a pour fonction première de protéger le littoral, mais on envisage de quelle manière l’intégration d’un système houlomoteur dans cet ouvrage neuf ou rénové entièrement pourrait doter l’ouvrage d’une fonction secondaire de récupération de l’énergie intéressante.
L’objectif est donc d’étudier les gains potentiels d’une mutualisation des coûts de construction, entre ce qui relève de la protection et de la récupération de l’énergie, et de contribuer dans cadre au développement des énergies marines.
Thème 1 : S2 – Systèmes houlomoteurs sur ouvrages anciens
Evaluation préliminaire du potentiel houlomoteur de 22 sites français en Manche et Atlantique.
Le présent rapport s’inscrit dans le cadre des travaux de recherche du thème S2 intitulé « Systèmes houlomoteurs sur ouvrages anciens » du projet EMACOP. L’objectif de l’action retenue de ce thème est d’identifier, de caractériser et d’évaluer, dans cette phase 1 de travail de recherche, le potentiel houlomoteur d’une vingtaine de sites côtiers et portuaires français le long des façades maritimes de la Manche et de l’Atlantique afin de sélectionner les sites les plus pertinents pouvant être équipés de systèmes houlomoteurs.
Ce travail en équipe a été réalisé sur la période de juillet 2012 à février 2013 à partir de l’analyse statistique de données rétrospectives de houle de l’atlas numérique ANEMOC développé par le laboratoire EDF/LNHE et le CETMEF (Benoit et al., 2008, http://anemoc.cetmef.developpementdurable.gouv.fr/) et de mesures de bouées directionnelles du réseau national côtier CANDHIS du CETMEF (http://candhis.cetmef.developpement-durable.gouv.fr/) ; à laquelle ont été associé des calculs analytiques de propagation de la houle du large jusqu’aux sites d’étude (Goda, 2000).
Une attention particulière est portée sur la méthodologie employée, qui privilégie une approche dite simple de calculs analytiques pour la propagation de la houle du large à la côte. Ce choix se justifie par l’objet de la demande d’évaluation de sites sur un délai relativement court ; c’est la raison pour laquelle la démarche n’a pas eu recours à des outils de modélisation numérique des états de mer considérés comme plus performants, mais plus complexes et longs à mettre en oeuvre.
Il s’agit, dans cette phase 1, d’évaluer et de comparer, suivant une méthodologie et des critères de sélection définis, le potentiel houlomoteur des 22 sites côtiers et portuaires identifiés, afin de sélectionner les plus pertinents, qui pourront faire l’objet d’un examen plus approfondi en phase 2 du travail de recherche.
Estimation du potentiel houlomoteur par modélisation numérique et classification des états de mer. Application aux sites de Cherbourg, Flamanville et Antifer.
Le Projet national EMACOP (Energies MArines, COtières et Portuaires) a pour objectif d’évaluer l’opportunité d’intégrer des systèmes de récupération de l’énergie marine renouvelable sur des infrastructures côtières et portuaires. Au sein de ce projet, le thème S2 concerne l’éventualité d’équiper des ouvrages anciens de systèmes houlomoteurs. Parmi les actions réalisées dans le cadre du thème S2, une action consiste à évaluer la ressource houlomotrice.
Au cours de la première tranche du projet, la ressource a été évaluée sur 22 sites français en propageant les états de mer du large (issus de la base de données ANEMOC) à la côte à l’aide des formules empiriques de Goda (2000). Ce premier travail (Michard et al., 2013) a permis de cibler 10 sites potentiellement intéressants pour l’implantation de systèmes houlomoteurs. La suite de ce travail consiste à estimer plus précisément cette ressource à l’aide de modèles numériques intégrant les processus côtiers. Le LUSAC est en charge des sites de la Manche : Flamanville, Cherbourg et Antifer. L’objectif de ce rapport est de présenter la méthodologie utilisée et les résultats obtenus. L’étude se focalise principalement sur le site de Cherbourg qui a été utilisé pour mettre en place la méthodologie (nous disposons de nombreuses données sur ce site).
Les travaux présentés dans ce rapport ont été réalisés dans le cadre du stage de Hasan Obeid (Master of Science in Naval Hydrodynamics, ENSTA, UBO) qui a été financé par le projet.
La méthode la plus « naturelle » pour estimer la ressource houlomotrice d’un site côtier est de propager à la côte des états de mer disponibles au large (via une base de données ou via des mesures de houlographes) sur une période longue (20 ans typiquement pour pouvoir estimer la variabilité de la ressource). Une fois que les états de mer sont propagés à la côte, le potentiel et sa variabilité peuvent être évalués. Cette façon de faire est efficace mais difficile à mettre en oeuvre dès lors que l’on souhaite utiliser un modèle numérique pour propager les vagues. La raison principale est le temps de calcul. Réaliser un calcul sur 20 ans avec une résolution de l’ordre du mètre à la côte nécessite de grosses capacités de calcul.
Pour la présente étude, nous avons développé une méthode alternative. Plutôt que d’effectuer une simulation sur une vingtaine d’années, nous avons opté pour l’utilisation d’une classification des états de mer. L’idée est de synthétiser le signal de vagues au large avant de le propager à la côte. Ainsi, on ne propage pas l’ensemble du signal mais une information représentative du climat de vagues au large. La méthodologie comporte trois étapes. La première étape consiste à classifier les états de mer du large pour obtenir un nombre limité de classes de vagues représentatives du régime de vagues au large. Ici, nous utilisons la base de données HOMERE (Boudière et al., 2013) de l’IFREMER pour obtenir les états de mer au large. Ces états de mer sont classifiés avec un algorithme k-means qui permet d’identifier 12 classes définies par leurs triplets Hsi, Tpi, Dpi i=1,…,12 (hauteur significative, période de pic, direction de pic). Ensuite (deuxième étape), nous propageons chaque régime de vague aussi proche que possible des digues où les convertisseurs pourraient être placés. Cette étape a été effectuée avec le modèle à phase moyennée TOMAWAC (Benoit et al., 1997). Pour le site de Cherbourg, le modèle de vague a été couplé à un modèle d’écoulements côtiers TELEMAC2D ce qui a permis de tenir compte des interactions entre la houle et les courants et d’intégrer l’effet de la variation du niveau d’eau sur la propagation des vagues. La validation du modèle de vagues avec des mesures issues du réseau CANDHIS a permis de quantifier l’erreur sur les hauteurs significatives. La dernière étape (troisième étape) consiste à estimer la ressource en additionnant les puissances associées à chaque régime de vagues pondérées par leur fréquence d’occurrence.
Nous présentons dans la section 2 les sites d’étude et les données utilisées. La section 3 décrit la méthodologie mise en oeuvre. Les résultats sont présentés dans la section 4.
Evaluation du optentiel énergétique de la houle sur la digue nord du port de Bayonne. Comparaison des bases de données ANEMOC et HOMERE.
CASAGEC INGENIERIE a participé au groupe de travail de l’axe S1 du projet national EMACOP (Energies Marines, Côtières et Portuaires). Cet axe de travail vise à étudier la faisabilité de projets de récupérateur d’énergie sur les ouvrages de protection de la baie de Saint-Jean-de-Luz.
Dans le cadre de ce travail, CASAGEC INGENIERIE a déterminé les statistiques de vagues en différents points au pied des ouvrages existants. Elles ont été reconstituées sous la forme d’une statistique annuelle à partir de simulations par le logiciel SWAN de propagation des vagues, partant de la base de données ANEMOC des houles au large.
La bathymétrie précise du site est prise en compte ainsi que le phénomène de marée qui permet d’avoir une très bonne précision sur le dimensionnement des ouvrages récupérateurs de houle. Cette méthode, couteuse en temps de calcul, est une alternative aux formules paramétriques, beaucoup plus simples à mettre en oeuvre mais dont la précision peut être remise en cause pour les sites à bathymétrie complexe soumis à un fort marnage. Sur le site de Saint-Jean-De-Luz, selon les points de contrôles comparés, les valeurs de puissances calculées sur l’ouvrage peuvent varier d’un facteur 2, ce qui met en évidence la nécessité d’analyser les différentes méthodes de calcul.
A la suite de cette étude et dans le cadre de l’axe S2 du projet EMACOP, des travaux supplémentaires ont été réalisés par CASAGEC INGENIERIE sur la digue Nord de Bayonne, dont les objectifs principaux sont les suivants :
- Ramener les états de mer du large au pied de la digue Nord de Bayonne (Modèle SWAN),
- Utiliser les bases de données ANEMOC (CETMEF – EDF LNHE) et HOMERE (PREVIMER – IFREMER),
- Intégrer la hauteur d’eau (marée astronomique) avec un pas de temps toutes les heures,
- Comparer les résultats entre les deux bases de données et évaluer l’impact sur le calcul de l’énergie potentiel.
Ce travail est donc similaire à celui réalisé dans le cadre du S1T1 sur le site de Saint-Jean-De-Luz mais avec une simulation supplémentaire forcée par la base de données HOMERE, permettant ainsi de comparer les résultats issus de ces deux différentes sources.
Etude de la ressource houlomotrice disponible sur les sites Le Conquet et Molène.
Cette étude s’inscrit dans le cadre de la Tranche 2 de la Tâche dite « S2 » du projet, portant sur les systèmes houlomoteurs sur les ouvrages anciens. Elle fait suite aux actions réalisées en Tranche 1 et en particulier à une analyse préliminaire du potentiel houlomoteur sur une vingtaine de sites en Manche et en Atlantique1, qui a permis d’identifier les sites les plus prometteurs du point de vue de la ressource houlomotrice. Cette analyse préliminaire a consisté en une analyse statistique de données ANEMOC et des calculs analytiques de propagation des vagues depuis les points ANEMOC au large jusqu’aux sites d’étude.
La présente étude de Tranche 2 s’inscrit en continuité de ce travail et a pour objet un examen plus approfondi de la ressource aux sites identifiés comme les plus pertinents/prometteurs. L’étude vise à préciser la ressource houlomotrice en deux des sites identifiés en Tranche 1, les sites de Molène et Le Conquet.
Caractérisation des conditions de vagues du potentiel houlomoteur sur les sites d'Esquibien et de Saint-Guénolé.
Le thème S2 intitulé « Systèmes houlomoteurs sur ouvrages anciens » du projet EMACOP a pour objectif de caractériser le potentiel houlomoteur aux abords de ces structures existantes susceptibles d’être équipées de systèmes houlomoteurs.
Un travail d’identification et d’évaluation du potentiel énergétique a été réalisé dans la tranche 1 du projet EMACOP (Michard et al., 2013). Une méthode de calcul analytique employée pour propager la houle du large à la côte selon Goda, a permis de caractériser le potentiel houlomoteur de vingt-deux sites à partir de l’analyse statistique de données de houle ANEMOC.
Bien que la méthode présente certaines limites (formulation de calcul simplifiée, diffraction, réflexion et zones de concentration d’énergies non représentées, surestimation du potentiel pour les sites de configuration complexe), elle a permis de retenir dans cette phase d’évaluation préliminaire neuf sites de fort potentiel sur les façades Manche et Atlantique, avec des niveaux de puissance de houle les plus forts de 20 à 25 kW/m sur les sites de la pointe Bretagne et du Pays Basque.
Pour approfondir le potentiel estimé comme prometteur sur ces neuf sites, il a été décidé d’avoir recours à la modélisation numérique des vagues en tranche 2 du projet sur la période de mars 2014 à décembre 2015. Deux types de modélisation numérique ont été mis en oeuvre pour étudier les sites, qui ont été repartis au sein de l’équipe projet S2 constituée des partenaires LUSAC, ARTELIA, CASAGEC et CEREMA.
Le rapport présente les simulations numériques de transformation de vagues, la méthodologie employée, les paramétrages des modèles numériques réalisés et les résultats obtenus de potentiel houlomoteur des sites d’Esquibien et de Saint-Guénolé (Finistère).
Campagnes de mesures in-situ, avec plusieurs dispositifs de mesure, du large jusqu'aux ouvrages sur les sites d'Esquibien et Saint-Guénolé.
Une méthode de calcul analytique a permis d’identifier et de caractériser, en tranche 1 de projet, le potentiel houlomoteur de vingt-deux sites en Manche et Atlantique et de retenir les sites les plus pertinents. Les résultats de niveaux de puissance de houle les plus forts, pouvant atteindre 25 kW/m ont été obtenus sur les sites de la Cornouaille à Esquibien et Saint-Guénolé (Finistère) et du Pays Basque, à Bayonne et Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantique).
Pour estimer plus précisément le potentiel prometteur sur ces sites, il a été décidé d’utiliser, en tranche 2 de projet, des modèles numériques de propagation de houle plus performants. Il a été proposé de mener en tranche 2 des campagnes de mesures in-situ sur les sites d’Esquibien et de Saint-Guénolé pour les périodes hivernales 2014 et 2015, avec des dispositifs de mesure de types bouées directionnelles et capteurs de pression posés au fond, avec comme objectifs d’améliorer la connaissance des vagues et du potentiel houlomoteur des sites et de conforter, par étalonnage, les résultats des modèles numériques utilisés.
Le présent rapport récapitule les dispositifs de mesure déployés par le Cerema et France Énergies Marines (FEM) pour les campagnes hivernales 2014 et 2015 ainsi que le traitement des données de la campagne 2014 sur le site d’Esquibien.
Un travail complémentaire est programmé en tranche 3 de projet pour analyser les données des capteurs de pression de la campagne 2015 qui concerne les deux sites, car les capteurs viennent seulement d’être récupérés en avril 2016, après plusieurs tentatives.
Thème 1 : S3 – Systèmes houlomoteurs sur ouvrages détachés
Recueil et analyse des données préliminaires pour les systèmes houlomoteurs sur ouvrages détachés.
Le présent rapport traite des ouvrages détachés et correspond à la tâche d’identification des sites et du potentiel disponible.
Il s’agit de lister les cas d’ouvrages détachés rencontrés en manche, atlantique et méditerranée, d’en décrire le fonctionnement, le dimensionnement et l’efficacité. Une typologie est dressée et le potentiel en matière de récupération d’énergie est estimé.
Les difficultés identifiées dès le démarrage de la tâche sont liées à la rareté de tels systèmes en manche et atlantique et à l’incertitude concernant l’efficacité de ces dispositifs pour la protection du littoral en particulier en cas de fort marnage.
Thème 1 : S5 – Systèmes houlomoteurs sur ouvrages portuaires ou côtiers
Dispositifs hydroliens sur ouvrages portuaires ou côtiers.
Le présent rapport de recherche consiste à réaliser :
- une étude de l’environnement,
- une étude bathymétrique pour connaitre l’espace disponible sans entraver la navigation,
- une étude des fondations des digues identifiées pour évaluer la faisabilité d’installation de dispositifs hydroliens,
- une étude du potentiel hydrocinétique pour quantifier la ressource disponible,
- une étude de raccordement électrique des hydroliennes.
Etude de faisabilité pour dispositifs hydroliens sur ouvrage portuaire de type pont.
Dans le cadre du Projet National de Recherche et Développement dénommé « EMACOP» (Energies MArines, COtières et Portuaires), Energie de la Lune (EDL), cabinet d’ingénierie en énergies marines renouvelables et génie océanographique, propose son expertise pour étudier la faisabilité technicoenvironnementale d’implantation de systèmes récupérateurs d’énergie hydrocinétique dans la zone des trois ponts à Bordeaux. Cette zone est caractérisée par la présence de trois ouvrages (de l’amont vers l’aval): la passerelle Eiffel, le pont ferroviaire, le pont routier Saint‐Jean.
Une approche multicritères comprenant des composantes environnementales, sociales et économiques a été utilisée pour l’identification de la zone possible d’implantation d’hydroliennes sur des ouvrages de type pont. L’analyse des conditions environnementales (i.e., géographique, bathymétrique et hydrodynamique) a permis d’identifier des zones où la ressource hydrocinétique est la plus importante. D’après une modélisation numérique, cette zone se concentre essentiellement dans la zone profonde située sous les ponts. Or, étant donné que la morphologie des fonds est relativement homogène et que l’organisation générale des fondations de chacun des ponts est comparable, une zone a été retenue dans le cadre de cette étude : zone située coté rive droite en dehors du chenal principal de navigation entre les piles 2 et 3 de la passerelle Eiffel et entre les piles 1 et 2 du pont routier Saint‐Jean. Cette zone de 75 m de large par 185 m de long occupe une surface de 1,39 Ha en dehors du chenal de navigation principal.
Ce site a fait l’objet d’analyses bathymétriques et courantologiques approfondies. Des relevés bathymétriques ont montré que le lit du fleuve est mobile, puisque la profondeur sondée à l’aplomb de la passerelle Eiffel varie d’une année sur l’autre. La profondeur minimale enregistrée dans l’axe central de l’arche est supérieure à 5.21 mètres. Dans le cadre de l’analyse de la ressource hydrocinétique, un courantomètre à effet Doppler (ADCP) a été déployé sous la passerelle Eiffel sur un période de 38 jours. Ce protocole de mesures a permis de caractériser les écoulements moyens (direction, vitesses max et moyennes) dans la zone d’étude et d’évaluer les vitesses du courant moyen sur une longue période afin d’obtenir des valeurs représentatives d’écoulement moyen annuel. Cette session de mesures de 38 jours a été effectuée pour permettre d’analyser les vitesses de courant avec différents coefficients de marée et pour un débit moyen. Les courants les plus intenses sont situés en surface. L’analyse de la ressource hydrocinétique a permis de quantifier le productible annuel par m² : le gisement le plus important permettrait d’extraire une énergie théoriquement exploitable de 6.5 MWh par m².
Des solutions techniques quant à l’installation et l’exploitation des hydroliennes sont proposées pour favoriser l’acceptabilité environnementale et sociétale du projet.
Thème 2 : O1 – Outils d’évaluation : rendement, survivabilité, impact hydraulique et fatigue
Développement d'un outil de modélisation numérique type SPH - Code Joséphine.
Les fondements de la méthode SPH (Smoothed Particle Hydrodynamics) sont présentés. L’intérêt de la méthode et du code de calcul JOSEPHINE, développé au LOMC, pour l’étude de dispositifs de récupération d’énergie est étudié. La nature lagrangienne de SPH et les fonctions déjà développées dans JOSEPHINE en font un outil très intéressant pour calculer le potentiel et la survivabilité de certains systèmes de récupération d’énergie marine, comme les systèmes à franchissement et/ou les dispositifs à « colonne d’eau oscillante ». Ce type de modèle de simulation directe peut apporter des réponses là où des méthodes potentielles ne seraient plus valides: en présence de vagues déferlantes et pour l’étude de leur effet sur la structure côtière. Deux points essentiels restent à améliorer: D’une part, la prise en compte de conditions aux limites de forme complexe afin de représenter correctement les dispositifs étudiés. D’autre part, dans les cas extrêmes où des problèmes d’impact et d’emprisonnement d’air apparaissent, la prise en compte de plusieurs phases liquides et la simulation du cas en trois dimensions d’espace sont essentiels à la compréhension du phénomène et à la pertinence de la modélisation, Dans ce contexte, certaines parties du code restent à développer et valider, ce qui fera l’objet de la phase suivante du projet.
Analyse de l'état de l'art numérique et expérimental / Détermination des cas tests existants / Etude préliminaire du rendement des dispositifs.
Les objectifs de l’état de l’art mené dans cette première phase de la tranche d’EMACOP sont les suivants :
- Effectuer l’état de l’art des outils d’évaluation du rendement des dispositifs D1 à D4.
- Effectuer l’état de l’art des outils pour l’étude de la survivabilité des dispositifs.
- Effectuer une étude bibliographique du rendement des D1 à D4.
- Déterminer les cas-tests existants.
- Synthétiser l’état de l’art et identifier les outils les plus pertinents pour évaluer la production énergétique annuelle des dispositifs D1 à D4.
- Préciser les besoins en développement / adaptation des outils identifiés dans l’état de l’art afin de répondre aux objectifs fixés pour la fin de la tranche 1.
L’objectif fixé pour la fin de la tranche 1 de la tâche O1 du projet est de livrer au projet EMACOP pour fin juin 2013 les outils d’estimation de la production annuelle des dispositifs des familles D1 à D4 en leur état de développement, incluant une estimation de leur marge d’incertitude.
Le périmètre de la tâche O1 du projet EMACOP concerne le développement d’outils pour des systèmes de récupération de l’énergie des vagues attachés à un ouvrage portuaire ou côtier (intégrés
dans une digue ou placés devant une digue). Les outils développés doivent donc modéliser le système {WEC + digue} – voir cas-tests définis dans le document joint. La tranche 1 concerne les outils d’évaluation de la production annuelle ; ils devront donc être capables de faire ce travail sur les cas tests sur des durées de simulation longues (15 à 20 min de temps physique par état de mer), avec des conditions de vagues incidentes « réalistes », c’est-à-dire a minima irrégulières et profondeur d’eau faible.
Étude numérique du système à franchissement.
Les travaux effectués dans ce rapport visent à évaluer les capacités du code THETIS à représenter l’interaction d’un spectre de houle avec un système de récupération de l’énergie des vagues. Les objectifs précis sont rappelés en introduction. La deuxième partie présente brièvement les méthodes numériques utilisées dans ce rapport. La troisième partie est dédiée à l’implémentation d’un batteur à houle irrégulière, correspondant à un spectre de JONSWAP. Nous montrons que l’utilisation de maillages adaptés permet de simuler la propagation d’une houle irrégulière avec une bonne précision tout en gardant des durées de calcul raisonnables. Le processus de franchissement est analysé dans la quatrième partie en considérant deux expériences: des cas de houles régulières (Hu et al. 2000) puis irrégulières (Kofoed, 2002). Les débits de franchissement correspondant à des houles régulières sont calculés avec une erreur inférieur à 5 %. Pour les cas de houle irrégulières, THETIS calcule convenablement le déferlement de l’onde et les débits de franchissement associés avec une précision très satisfaisante. Une dernière expérience basée sur l’estimation des pressions générées lors de l’impact est présentée (Vicinanza, 2008). L’ordre de grandeur des pressions obtenues avec le code THETIS est proche des valeurs expérimentales. Les résultats montrent également que ces valeurs peuvent être prédites avec une bonne précision sur environ 50 % du temps simulé. Ce résultats pourra néanmoins être amélioré en mobilisant des ressources de calculs plus conséquentes.
Développement d'outils d'évaluation du rendement des dispositifs houlomoteurs D2, D3 et D4.
Ce rapport de fin de tranche 1 présente l’état d’avancement du développement des outils d’évaluation du rendement des dispositifs houlomoteurs D2 (Dispositifs oscillants partiellement immergés de type batteurs inversés), D3 (Dispositifs oscillants flottants de type bouée pilonnante) et D4 (Colonnes d’eau oscillantes).
Pour les dispositifs D2 et D3, les études de cette première tranche ont consisté à :
- Développer une méthodologie permettant de modéliser un dispositif oscillant devant une digue verticale totalement réfléchissante.
- Développer des modèles ‘Wave to Wire’ des dispositifs D2 et D3 placés devant une digue totalement réfléchissante, et calculer les matrices de puissance pour deux exemples de systèmes de dimensions arbitraires.
Des premières estimations de puissance moyenne annuelle et énergie annuelle produite sur le site de Saint Jean de Luz ont été effectuées à partir des données disponibles dans le rapport S2 CETMEF / EGIS. Des données de potentiel plus précises pourront être intégrées en tranche 2 à partir des études réalisées dans la tâche O2.
Dans le cas des dispositifs D3, et conformément aux propriétés de l’onde stationnaire développée devant une digue verticale, les premières estimations montrent l’intérêt de disposer une bouée pilonnante à petite distance d’une digue verticale totalement réfléchissante. Le phénomène inverse est mis en évidence pour les dispositifs D2, pour lesquels la réflexion sur la digue réduit considérablement la puissance absorbée par rapport à un système isolé.
En cette fin de tranche 1, le développement des modèles d’évaluation du rendement n’est pas achevé, et des développements complémentaires seront nécessaires en tranche 2. Notamment, les modèles actuels ne prennent pas en compte les pertes par effet visqueux ; ces développements seront intégrés dans les modèles temporels en tranche 2 du projet.
Egalement, la validation des modèles sera poursuivie en tranche 2.
Concernant les dispositifs D4, l’analyse des capacités du code Aquadyn-OWC est actuellement en cours et sera poursuivi en tranche 2 ; le développement du modèle ‘Wave to Wire’ sera également effectué en tranche 2.
Développement d'un outil d'évaluation du rendement des dispositifs D2 de type betteur inversé.
L’objectif de la phase 2 de la tranche 1 de la tâche O1 du projet EMACOP est d’entamer le développement d’outils numériques d’évaluation du rendement des dispositifs récupérateurs d’énergie des vagues repérés D1 à D4. Dans la phase 1 de la tranche 1, un état de l’art sur le rendement de ces types de dispositifs a été réalisé pour identifier les caractéristiques des systèmes déjà mis en oeuvre, ainsi que des méthodes et résultats existants sur la modélisation physique et numérique de ces dispositifs. Cet état de l’art nous a permis d’évaluer les avantages et inconvénients des outils de modélisation numérique existants pour ensuite faire le choix des meilleurs outils à développer et à appliquer pour évaluer le rendement des dispositifs, et d’identifier les plus grandes sources d’incertitudes associées à la simulation numérique de ces dispositifs.
Pour le cas d’un dispositif de type D2, appelé également « batteur inversé », un modèle potentiel linéaire 3D fondé sur une méthode d’éléments de frontières (BEM en Anglais) Wave-to-Wire (W2W) (Barbarit et al., 2012) a été choisi pour modéliser les interactions fluide-structure car il permet la prise en compte des effets 3D, le test de la variabilité temporelle des états de mer et l’évaluation du rendement pour une variété de configurations différentes des dispositifs et structures côtières. Par contre, un modèle 3D potentiel linéaire n’est pas capable de simuler les effets visqueux ; ceux-ci sont paramétrisés via des termes effort empiriques dans le modèle mathématique du mouvement du dispositif (en utilisant la formulation de Morison). Barbarit et al. (2012) ont conclu que les effets visqueux sont la plus grande source d’incertitudes dans l’estimation du rendement des dispositifs de type batteur inversé, de l’ordre de 0 à 30%.
Par conséquent, en complément avec le travail de l’Ecole Centrale Nantes (ECN) sur le développement d’un outil d’évaluation de rendement des dispositifs D2, le Laboratoire Saint-Venant a proposé de travailler sur la calibration de la prise en compte des effets visqueux dans le modèle 3D BEM linéaire potentiel. Il a été proposé d’utiliser un modèle CFD (Computational Fluid Dynamics) visqueux, OpenFOAM (http://www.OpenFoam.com, The open source CFD toolbox and OpenFOAM User Guide.), pour modéliser quelques cas-tests en comparaison avec les résultats du modèle 3D BEM potentiel linéaire. Ce rapport présente l’avancement de ce travail.
Les objectifs fixés pour la tranche 1 sont les suivants :
- Validation du modèle OpenFOAM en faisant une comparaison des coefficients de traînée avec des expériences de Sarpkaya et O’Keefe (1996) pour le cas d’une plaque fixée au fond dans un écoulement oscillant.
- Simulation de trois cas-tests :
- un volet détaché de la côte
- un volet devant une digue
- deux volets placés l’un à côté de l’autre en longueur devant une digue
Modélisation numérique de rendement des systèmes à franchissement.
WOPSim a été développé spécifiquement pour l’étude du rendement et de la production annuelle de systèmes de conversion d’énergie des vagues par franchissement, qu’ils soient fixes (dans une digue) ou mobile (wave dragon) et équipés de plusieurs réservoirs.
Développement d'outils pour l'étude de la survivabilité des dispositifs D2 à D4.
La présente étude s’inscrit dans le cadre des travaux de recherche du thème O1 « Rendement, survivabilité, impact hydraulique et fatigue ». L’objectif des études menées dans le cadre de ce thème est le développement d’outils pour l’étude de la survivabilité des dispositifs D2 à D4. Le but spécifique du présent rapport est l’évaluation des chargements extrêmes sur le dispositif D2 dans plusieurs configurations par un logiciel basé sur la méthode Smoothed Particle Hydrodynamics (SPH). Cette méthode numérique, caractérisée par une approche lagrangienne, permet la simulation d’écoulements violents avec de fortes déformations de la surface libre. En particulier, le logiciel SPH-Flow développé au sein de l’ECN en collaboration avec l’entreprise HydrOcean a été validé sur de nombreux cas-tests, notamment de simulation d’événements extrêmes (green water, impacts de dièdres, rupture de barrage, envahissements, etc.). En outre, dans les dernières années, plusieurs travaux de validation et de recherche concernant la prédiction des chargements sur une structure suite à un impact de vagues ont été publiés en utilisant ce même logiciel. Pour évaluer correctement les chargement sur les structures des variantes de la méthode SPH standard ont été utilisées.
Développement d'outils d'évaluation du rendement, poursuite et finalisation des développements des outils D2 à D4 : Dispositifs D2 de type batteur inversé / Dispositifs D3 de type flotteur pilonnant / Dispositifs D4 de type colonne d'eau oscillante (OWC).
L’objectif de la tranche 2 du projet EMACOP est de poursuivre les développements des outils d’évaluation du rendement initiés en tranche 1 du projet, avec spécifiquement pour les dispositifs D2 :
- Développement du modèle fréquentiel :
- Correction du modèle développé en tranche 1, et comparaison avec un modèle analytique issu de la littérature
- Estimation numérique de la matrice de puissance
- Calcul de la puissance moyenne absorbée sur les sites de Saint Jean de Luz et Bayonne
- Développement du modèle temporel :
- Développement du modèle temporel et comparaison avec les résultats du modèle fréquentiel pour validation conjointe
- Intégration des pertes par effet visqueux
- Analyse de l’impact de la prise en compte des pertes par effet visqueux sur la réponse du système
- Evaluation de la matrice de puissance avec prise en compte des pertes par effet visqueux
Etude numérique des systèmes D2 et D4.
Durant la deuxième tranche du programme EMACOP, nous avons développée une nouvelle méthode permettant de simuler l’interaction d’un corps rigide mobile avec un écoulement a surface libre. Cette méthode originale est basée sur l’approche des domaines actifs et une pénalisation de la viscosité dans les équations de Navier-Stokes. Nous avons validé le modèle en comparant nos simulations avec des données expérimentales obtenues récemment dans le cadre d’une collaboration avec l’USACH de Santiago du Chili. Le modèle numérique a ensuite été appliqué à l’éetude du système batteur inversé en 2D. Les résultats en terme de rendement apparaissent réalistes. Nous montrons en particulier que l’énergie récupérée est maximale dans le cas ou le système est placé sur un noeud de l’onde stationnaire créée au voisinage d’un ouvrage. Nous observons également la création de tourbillons autour du système dont l’importance en terme de dissipation doit encore être precisée.
La deuxième partie de notre travail a été consacrée a l’estimation des efforts extrêmes susceptibles d’être générés sur les systèmes houlomoteurs étudiés. Le lieu de référence choisi pour cette étude est l’extrêmité de la digue du port de Bayonne. Nous avons dans un premier temps validé notre modèle sur des cas académiques, ce qui a permis de montrer la difficulté de simuler des impacts impulsifs extrêmes (i.e., impliquant une incidence de la surface libre quasi nulle). Cette diffculté n’est pas propre au modèle mais plus à la physique impliquée dans ce type d’impact. Nous avons ensuite estimé les conditions extrêmes au lieu de référence puis appliqué ces conditions sur les systèmes D2 et D4. On montre que le système à colonne d’eau oscillante est soumis a un chargement extrême après l’impact sur le mur frontal lorsque l’eau pénètre dans la chambre. Le problème n’est pas réellement solutionné par l’utilisation d’évents et pourrait réduire le champ d’utilisation de cette technique à des profondeurs inférieures à 10m. Enfin, les simulations réalisées dans le cas du système D2 en configuration de sécurité montre que les efforts sont dans ce cas plus limités.
Impact d'une vague extrême sur une géométrie simplifiée de récupérateur de type colonne d'eau oscillante.
Dans le cadre du projet national EMACOP (Énergie Marine CÔtière et Portuaire), il est prévu d’étudier la faisabilité de l’installation d’un récupérateur d’énergie houlomotrice de type récupérateur d’énergie à colonne d’eau oscillante sur les côtes françaises. Une étude a déjà été effectuée dans le rapport CETMEF-EGIS, S2 tranche 1, évaluant le potentiel houlomoteur à quelques kW=m sur plusieurs sites français. Le but de ce travail est d’évaluer les contraintes de pression que pourra subir l’ouvrage dans les conditions locales de houle afin de préparer à son pré-dimensionnement. En effet de tels systèmes ont déjà été installés à différents endroits du monde mais ces récupérateurs d’énergie sont parfois mis à rude épreuve lorsque la mer est déchaînée.
La méthode utilisée est celle de la simulation numérique d’écoulements par la méthode SPH (Smoothed Particle Hydrodynamics). Il s’agit d’une méthode instationnaire Lagrangienne particulaire. Le laboratoire LOMC développe son propre code de calcul, nommé « Josephine », et qui est libre (open-source). Il aura été nécessaire de l’adapter pour permettre de simuler l’impact d’un soliton sur une géométrie idéalisée de type colonne d’eau oscillante.
Evaluation du rendement hydrodynamique d'un dispositif à colonne d'eau oscillante.
Le rôle stratégique des Energies Marines Renouvelables au sein des problématiques économiques et environnementales actuelles a considérablement augmenté ces dernières années.
Plusieurs secteurs contribuent à son développement. Parmi eux, le domaine de l’énergie de la houle est celui qui propose la plus grande diversité de technologies. Elles dépendent essentiellement de la localisation du site d’extraction d’énergie et se déclinent ainsi sous la forme de système fixes, submergés, ou encore flottants.
Le système à colonne d’eau oscillante (OWC) présente l’avantage de pouvoir être utilisé au large comme un système flottant ou comme un système fixé à la côte. Dans le cadre d’un projet comme EMACOP, le système à colonne d’eau oscillante est également la technologie qui s’intègre le plus naturellement à une digue.
Thème 2 : O2 – Evaluation potentiel houlomoteur d’un site
Analyse et caractérisation des états de mer multi-modaux.
Les états de mer réels sont souvent caractérisés par quelques paramètres synthétiques tels que la hauteur des vagues (Hm0), la période de pics (Tp), la période moyenne (Tmoy), la direction moyenne (θm) ou encore l’étalement directionnel moyen (σθ). Cette représentation peut s’avérer insuffisante pour certains secteurs d’activités tels que les EMR car la détermination de paramètres réduits synthétiques masque la possible présence simultanée de plusieurs systèmes de vague d’origines distinctes. Et pour pallier cela, il est nécessaire de développer une méthodologie de caractérisation plus fine basée sur la décomposition en systèmes de vagues indépendants. Un état de mer peut être défini à partir d’un spectre directionnel de vagues qui représente la répartition des densités d’énergie en fonction des fréquences et des directions de provenance. La méthodologie utilisée pour décomposer les spectres directionnels est celle énoncée par Hanson et Phillips (2001). Cette méthode identifie et sépare des systèmes de vagues à partir de leurs différences en termes de fréquence et direction. Les deux composantes principales sont généralement la mer du vent et un nombre variable de houle. La première concerne les ondes générées localement sous l’influence du vent et caractérisées par une haute fréquence et une direction très proche de celle du vent tandis que les suivantes correspondent aux ondes générées hors du lieu d’observation et qui se sont propagées dans la zone océanique ou côtière sans l’influence du vent. Ces dernières, nommées « houles océaniques » sont caractérisées par une fréquence moyenne moins élevée que les ondes de mer de vent. La méthodologie prend également en compte le calcul des paramètres synthétiques par système indépendant détecté.
Les différents partenaires sur cette sous-tâche ont chacun programmé une boîte à outils permettant de caractériser les états de mer et d’identifier les différentes composantes. Les résultats de chaque boîte à outils ont été ensuite comparés afin de tirer une conclusion sur le potentiel réel de ces nouveaux outils et leurs limitations ainsi que les axes d’amélioration possibles.
Evaluation du potentiel houlomoteur d'un site.
L’évaluation du potentiel houlomoteur d’un site repose essentiellement sur le calcul du flux d’énergie des vagues. Il existe deux méthodes pour estimer la puissance des vagues : Une approximation des eaux profondes dite AEP valable essentiellement au large du site étudié et une autre formulation plus fine appelée CgE, basée sur une approche spectrale qui livre une valeur plus précise du potentiel disponible. Un état de mer complexe ne peut en effet être décrit fidèlement qu’à travers un spectre directionnel, qui représente la répartition des densités d’énergie en fonction des fréquences et des directions. La méthodologie adoptée pour évaluer le potentiel houlomoteur d’un site sélectionné est basée sur quatre étapes principales : décomposition spectrale, propagation de différents systèmes de vagues, reconstitution spectrale et calcul du potentiel. Le spectre de vagues est tout d’abord décomposé au large à l’aide de la méthode de répartition énoncée par (Hanson & Philips, 2001), qui identifie et sépare des systèmes de vagues à partir de leurs différences en termes de fréquence et direction en systèmes de houles et mer du vent. La méthode prend également en compte le calcul des paramètres synthétiques (Hs,Tp,Dp) par système indépendant détecté. Des boîtes à outils servant à la répartition spectrale ont été mises en oeuvre lors de la tranche 1 du thème O2 et seront utilisées dans ce présent travail, afin de quantifier l’apport de la décomposition des états de mer sur l’évaluation de la ressource houlomotrice.
Les paramètres réduits de chaque système détecté sont ensuite propagés jusqu’à la côte par deux méthodes différentes : Une méthode analytique qui consiste à utiliser les formules de propagation de Goda proposée dans son livre (Goda, 2000) ou une simulation numérique basée sur le modèle spectral de propagation des états de mer SWAN (Simulating WAves Nearshore).
La reconstitution du spectre omnidirectionnel pour chaque partition (houle et mer du vent) au large ainsi qu’à la côte du site d’étude est effectuée à l’aide du spectre théorique JONSWAP (Joint North Sea Wave Project) proposé dans (Hasselmann & al., 1973). Le potentiel houlomoteur est enfin déduit à partir de ce spectre et comparé à un potentiel calculé directement à partir des spectres disponibles de la base de données HOMERE.
Développement d'outils de vague déterministes pour la zone proche des ouvrages.
Parmi les critères de choix d’un site pour l’installation d’un système houlomoteur figure en premier lieu le potentiel énergétique dû aux vagues de ce site. Ce potentiel représente la ressource en énergie des vagues potentiellement exploitable sur un site donné. C’est une donnée de base fondamentale pour les aspects suivants :
- Sélection et choix des sites propices à l’installation de fermes de systèmes houlomoteurs.
- Étude et prévision de la puissance maximale théorique qui pourrait être récupérée sur un site une fois qu’un concept de système houlomoteur et ses caractéristiques sont connues.
- Connaissance précise de la climatologie des états de mer, importante pour les aspects qui concernent la survivabilité du système (estimation des conditions extrêmes) et l’accessibilité d’un site pour les opérations d’installation ou les interventions de maintenance (détermination des périodes les plus propices aux interventions en fonction de seuils fixés sur les conditions d’états de mer).
L’objectif général de la tâche O2 « Évaluation du potentiel houlomoteur d’un site » est d’améliorer les méthodologies de simulation numérique (modèles spectraux d’états de mer) et de caractérisation des états de mer (outils d’analyse et de décomposition des spectres d’états de mer en composantes élémentaires), ainsi que les outils d’estimation du potentiel houlomoteur local d’un site (méthode d’estimation « réaliste » du potentiel d’un site) en procédant aux développements nécessaires pour pallier les manques et insuffisances identifiés sur les outils existants, notamment pour les applications en zone côtière et faible profondeur d’eau.
Les travaux de cette tâche visent à étudier les apports d’une modélisation d’états de mer déterministe (encore également appelée « à résolution de phase »), en comparaison à une approche spectrale à phases moyennées (fondée sur une équation d’évolution du spectre directionnel de variance ou d’énergie des vagues).
Les modèles spectraux à phases moyennées, tels que WAM, WAVEWATCH, TOMAWAC ou SWAN, sont utilisés aux échelles océaniques et mers continentales, ainsi qu’à l’échelle côtière. Ils permettent d’obtenir des cartographies de la ressource houlomotrice à ces échelles. Dans ce cadre, des travaux sont réalisés au sein de la tâche O2 du projet EMACOP, avec l’objectif d’atteindre une résolution (taille de maille près des côtes) de l’ordre du kilomètre pour la cartographie du potentiel à l’échelle côtière (programme proposé pour la tranche 2 sur l’action O2.a du thème O2).
Ici, on se place à une échelle plus locale (modèle d’emprise de l’ordre du kilomètre), avec l’objectif de représenter les variations locales de bathymétrie à cette échelle, ainsi que la présence des digues ou ouvrages sur lesquels ou à proximité desquels seront implantés les ouvrages de production d’énergie des vagues. Ces systèmes de production d’énergie ne seront toutefois pas représentés dans les modélisations considérées : on s’intéresse en premier lieu à mieux caractériser les conditions de vagues incidentes au plus près des ouvrages.
Thème 2 : O3 – Impact hydrosedimentaire local et régional
Impacts hydrosédimentaires des systèmes ENR.
La sous-tache O3.1 consiste à établir les retours d’expériences récents dans le domaine des processus multi-échelles en ce qui concerne les impacts locaux/régionaux des ouvrages multi-structures en mer et ouvrages portuaires partiellement transparents et sur les modélisations numériques et physiques des interactions multi-échelles sous les angles hydraulique, houle et sédimentologique sur ces ouvrages en mer.
Le but est de transposer les connaissances sur des ouvrages plus ou moins similaires aux ouvrages houlomoteurs afin de définir au mieux les méthodologies d’étude et leurs outils adaptésaux tranches suivantes de la tache O3.
Le programme de la sous-tache O3.1 se compose des étapes suivantes:
- Retour d’expérience de l’impact multi-échelle des sites de champs éoliens et hydroliennes. Cette étape aura pour but de synthétiser les études, les expérimentations et les retours d’expériences des champs éoliens en mer notamment dans les pays nordiques et aux Etats Unis. On s’attache notamment à faire ressortir les limites des études antérieures et les connaissances sur les interactions hydrosédimentaires de ce type d’ouvrages et les impacts à grandes échelles.
- Etat de l’art des processus hydrosédimentaires multi-échelle (hors ouvrages). Les approches existantes des interactions sédiment-écoulement sont principalement de deux ordres : soit à petite échelle (celle du grain) soit à grande échelle dans les études opérationnelles. La continuité entre les échelles est très peu traitée. Une synthèse bibliographique des travaux menés en modélisation des phénomènes hydrosédimentaires dans le champ proche d’une structure immergée sera réalisée: elle aura pour objet de faire ressortir les pistes déjà explorées adaptables au contexte d’EMACOP.
- Etat d’avancement des techniques et méthodologies de couplage numérique multi-échelles et ouvrages. A partir du retour des deux premières étapes, la synthèse des approches numériques pour la prise en compte des impacts des ouvrages sera établie. On cherchera en particulier à faire ressortir les techniques explorées et les démonstrateurs de :
- Techniques d’intégration de l’impact des ouvrages obstacles, séparés et combinés sur la courantologie et la houle à grande échelle;
- Techniques d’intégration de l’impact des ouvrages transmissibles sur la courantologie et la houle à grande échelle;
- Techniques d’intégration de l’impact des ouvrages générateurs de turbulence (hydroliennes) sur la courantologie et la houle à grande échelle;
- Techniques de couplages faibles (paramétriques) entre outils multi-échelles ;
- Techniques de couplages forts entre outils multi-échelles.
- Synthèse et recommandation pour la prise en compte opérationnelle de l’impact des ouvrages houlomoteurs à grande échelle.
Ces recommandations prendront la forme d’un cahier des charges et programme de travaux et d’expérimentations pour la tâche O3 des tranches 2 à 4.
Evaluation du comportement des ouvrages munis de dispositifs houlomoteurs par modélisation numérique hydrosédimentaire.
La tranche 2 du projet EMACOP est centrée sur les systèmes d’énergie houlomoteurs et les verrous identifiés dans ce cadre lors de la tranche 1.
Thème 2 : O4 – Dimensionnement de l’ouvrage et étude socio-économique
Ouvrages anciens : étude d'implantation de dispositifs houlomoteurs sur la digue de Bayonne et sur la digue d'Esquibien.
L’objectif de ce rapport est d’étudier l’implantation de dispositifs houlomoteurs de type « batteurs inversé » et « flotteurs » sur les digues de Bayonne et Esquibien.
Expertise d'un ouvrage ancien et dimensionnement.
La présente étude s’intègre dans la tâche O4 du projet EMACOP. A l’origine, l’objectif de cette tâche était d’étudier l’impact d’ouvrages de récupération d’énergie marine sur le génie civil de sites prédéfinis. En absence de géométries prédéfinies pour les ouvrages de récupération de l’énergie holomotrice, la tâche O4 s’est déroulée différemment :
- optimisation de géométries pour les dispositifs de récupération de l’énergie marine (ces géométries visent à récupérer entre 5% et 20% de l’énergie disponible en énergie électrique),
- pré-dimensionnement rapide du génie civil de ces ouvrages,
- intégration des ouvrages à des sites existants.
Parmi les 4 types de dispositifs retenus dans le projet EMACOP, la tâche d’ISL était d’étudier les dispositifs suivants :
- les systèmes à franchissement,
- les colonnes d’eau oscillante.
Expertise des ouvrages anciens.
Dans le cadre de l’opération EMACOP et en particulier, de la tâche 04-02, la première tranche consiste à évaluer les dispositifs houlomoteurs dans le cadre de l’aménagement du génie civil des ouvrages recevant les dispositifs récupérateurs d’énergie.
Optimisation d'un dispositif à franchissement sur le site de Saint-Jean-de-Luz.
La présente étude s’intègre dans la tâche O4 du projet EMACOP.
L’objectif de l’étude est d’estimer l’impact d’ouvrages de récupération d’énergie marine sur le génie civil de sites prédéfinis :
- Etude de sensibilité de la solution proposée à différents paramètres.
- Estimation préliminaire du coût.
- Estimation de la solution optimale en termes de coût au kWh produit.
Parmi les 4 types de dispositifs retenus dans le projet EMACOP, la présente étude concerne les dispositifs à franchissement.
Optimisation d'implantation de dispositifs houlomoteurs sur la digue d'Esquibien.
Afin d’optimiser le dimensionnement du dispositif houlomoteur et de définir des houles de projets réalistes, nous compilons les données de houle disponibles.
Etude de prix du dispotif proposé par ISL pour la digue SOCOA.
A la demande du pilote de la tache O4 du projet EMACOP, le groupe OA du DIMER a réalisé une vérification de l’étude de prix réalisée par ISL concernant le dispositif de récupération de la houle dans la digue de Socoa à St jean de Luz. Cette étude repose sur les prix unitaires pratiqués lors des derniers appels d’offres suivis par le groupe OA (port de Nantes, port de Roscoff, ports de Brest, Lorient et St Malo). En l’absence de plans détaillés de l’ouvrage, il a été fait plusieurs hypothèses sur sa géométrie.
Thème 3 : Sites expérimentaux
Accompagnement à la recherche de partenaires.
Dans le cadre du programme national EMaCoP labellisé par le ministère de l’écologique, PARLIER ENVIRONNEMENT SAS s’est vu attribué une mission de communication globale à destination des partenaires potentiels pouvant être intéressés par une implication dans cet outil d’aide éclairée à la décision.
Notre cabinet a donc mis en place depuis septembre 2012 des actions de communication ciblées visant à faire connaître cet outil au travers de contacts et de réunion permettant une approche pédagogique et circonstanciée de ce qu’est EMaCoP.
Un point a été effectué en septembre 2013 quelques mois avant la fin de la tranche 1 prolongée jusqu’en fin 2013. Ce rapport synthétique reprend les données mises à jour à la fin de cette tranche. Le travail de communication étant permanent, PARLIER ENVIRONNEMENT SAS s’est engagé à poursuivre ce travail sans contractualisation durant le premier semestre 2014 et a crée pour cela de nouveaux outils de communication.